Qui dit bio dit souvent champs de coquelicots !
Certes, les champs rougeoyants fleurent bon notre enfance et la nature rêvée. Des slogans, des marques utilisent régulièrement cette image. En vérité, le coquelicot se développe sur des sols en déséquilibre, il est le témoin d’un problème à résoudre. Rouge égal danger !
Les champs bio sont en l’occurrence les hôtes de plantes indésirables et désireuses de s’épanouir : chardon, sanve, vulpin, fol-avoine, gaillet, … Elles sont toutes des indicatrices du milieu, à nous de comprendre leur message.
Pour que la culture « semée » reste dominante, et rentable à terme, il faut développer de nombreux stratagèmes :
- Faux semis : le sol est préparé finement mais avant de semer on attend la levée des adventices et on les détruit au semis
- Décalage de la date de semis
- Pratiquer une rotation avec le plus de cultures différentes alternant des cultures de printemps et d’hiver
- Semis sous couvert pour éviter un sol nu, propice aux herbes indésirables et couvrant le sol
- Passage de différents outils de désherbage mécanique : herse étrille, houe rotative, bineuse, …
- Désherbage manuel en Juin/Juillet : avec une équipe de jeunes et moins jeunes motivé-es (cf photo) qui enlèveront les indésirables les plus problématiques pour la suite
- Le labour avant le semis d’hiver ou de printemps : cette technique déstructure le sol et vient en dernier recours quand les indésirables deviennent envahissantes et ingérables